Comment choisir sa solution EPM ? Le guide complet (avec comparateur interactif)
S’appuyer sur des données solides, pour éclairer efficacement les choix stratégiques, dans un contexte chaotique : plus que jamais, les directions financières et générales ont besoin de fiabilité, de vitesse, de vision.
Et c’est précisément ce qu’apporte une solution EPM (Enterprise Performance Management)… lorsqu’elle est bien choisie. Car (presque) toutes les solutions EPM se valent, mais certaines sont plus adaptées à vos besoins, à vos méthodes de travail, à votre contexte.
Ce guide a pour objectif de vous donner une lecture structurée, pragmatique et objective pour comprendre :
- à quoi sert réellement une solution EPM,
- comment l’évaluer (à l’aide de notre comparateur interactif de 6 des principales solutions du marché),
- et comment faire un choix éclairé, sans brûler les étapes.
| Sommaire
À quoi sert une solution EPM ? Évaluer les EPM : les critères-clés 5 étapes pour bien choisir votre solution Présentation du benchmark des solutions EPM par PerfectSight |
Les fondamentaux : à quoi sert une solution EPM ?
Définition et rôle d’un EPM
L’Enterprise Performance Management désigne l’ensemble des processus, méthodes et outils permettant de planifier, piloter, analyser et améliorer la performance de l’entreprise.
Une solution EPM couvre généralement :
- la planification financière (budget, forecast, rolling forecast),
- la consolidation et le reporting,
- l’analyse de la performance et la simulation de scénarios,
- l’alignement entre stratégie, finance et opérations.
ERP, BI, EPM : trois outils complémentaires
| ERP : système transactionnel, orienté exécution (comptabilité, achats, ventes). | EPM : outil de pilotage, orienté planification, simulation, projection et arbitrage. | BI : outil d’analyse et de visualisation, orienté lecture et restitution des données. |
| Piloter le quotidien | Éclairer la stratégie | Analyser la performance |
Un EPM n’est pas qu’un outil de reporting, de planification, ou de business intelligence : c’est un socle de pilotage au service de la prise de décision. Il complète l’ERP et la BI, et s’appuie sur eux pour donner du sens et de la perspective aux données.
Ce qu’un EPM apporte à la direction financière
Pour une direction financière, une solution EPM bien choisie permet notamment de :
- fiabiliser les données et réduire les retraitements manuels,
- accélérer les cycles budgétaires et de prévision,
- renforcer la capacité d’analyse et d’anticipation,
- améliorer la collaboration entre finance, métiers et direction générale,
- passer d’un pilotage déduit du passé à un pilotage prospectif.
Choisir un EPM ne doit pas (seulement) se faire sur des critères technologiques : les considérations organisationnelles et décisionnelles ont au moins autant d’importance.
Évaluer une solution EPM : quels sont les critères-clés ?
Les fonctionnalités clés
C’est la clé de comparaison la plus évidente : une solution EPM doit couvrir un socle fonctionnel robuste, complet, mais adaptable. Dans l’évaluation des fonctionnalités offertes par votre futur outil, il faut à la fois vous assurer qu’il couvre vos besoins du moment… et qu’il vous permettra d’ajouter des couches d’analyse, de reporting, de prévision en année 2, 3, 4…
Voici dans les grandes lignes les fonctionnalités à évaluer (notre comparateur de solutions EPM les détaille d’avantage) :
| Modélisation Capacité à représenter la structure financière de l’entreprise, ses règles de gestion, ses dimensions analytiques et ses logiques d’allocation. |
Planning & forecasting Budgets, reforecasts et rolling forecasts, planification multi-scénarios, avec un équilibre entre flexibilité et contrôle. |
| Consolidation, reporting, automatisation Production des états financiers, automatisation des flux, traçabilité, réduction des délais de clôture. |
Scénarios & analyse prédictive (IA) Simulation de scénarios, analyses what-if, détection d’écarts, apports de l’IA pour anticiper plutôt que constater. |
L’ergonomie et la collaboration
L’ergonomie est un facteur clé de succès souvent sous-estimé. Une solution EPM ne crée pourtant de valeur que si elle est adoptée par les équipes. Dans votre benchmark, il faut donc évaluer si :
- les interfaces sont suffisamment intuitives,
- la contribution des opérationnels (notamment hors service finance et contrôle de gestion) est facilitée,
- les workflows sont clairs,
- la restitution est lisible pour les décideurs.
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Vues des interfaces de Jedox (à gauche) et de Pigment (à droite)
L’intégration, la sécurité et la gouvernance
Ce sont souvent des sujets qu’on laisse de côté lorsqu’on évalue une solution côté utilisateurs. Et c’est une double erreur :
- sans intégration à l’écosystème IT de l’entreprise (l’ERP, le CRM, le SIRH…) l’EPM perd d’office un de ses principaux atout : la capacité à travailler directement avec les données opérationnelles,
- sans conformité (cybersécurité, RGPD…), vous courrez le risque de voir votre choix “retoqué” par la DSI.
Voici les points à surveiller lorsque vous comparez les solutions EPM :
- les modes de connexion aux autres solutions “métier” (API “sur étagère” ou à confier à un intégrateur, plateformes d’automatisation type Make ou n8n),
- la gestion des droits et des rôles (sécurisation des accès, paramétrage des autorisations…),
- la traçabilité et l’auditabilité des données,
- la conformité aux exigences de sécurité et de gouvernance IT.
La scalabilité, les coûts et le TCO
Au-delà du coût de licence, il est essentiel d’évaluer :
- la capacité à monter en charge,
- les coûts d’intégration et d’évolution,
- la maintenance,
- l’effort interne requis (notamment la formation des futurs utilisateurs).
Un calcul précis du TCO (Total Cost of Ownership) doit vous permettre d’intégrer tous ces éléments, et de vous faire une idée plus juste du “vrai” prix des solutions évaluées.
Choisir votre solution EPM : une méthode, 5 étapes
Avec des dizaines d’intégration de solutions xP&A à notre actif, nous avons pu identifier les facteurs-clés de succès… et d’échec d’un projet EPM. Ce qu’il faut absolument éviter ?
- Se focaliser sur l’outil plutôt que sur les usages
- Sous-estimer la résistance au changement (ou minimiser l’importance de l’adoption par les équipes)
- Négliger la dimension IT (ou inclure la DSI trop tardivement dans le projet).
Cette méthodologie va vous permettre d’éviter ces grands écueils.
Étape 1 : formaliser vos besoins métiers et financiers
Avant de shortlister 2, 3, 4 EPM et de les noter avec notre comparateur exclusif, il y a un pré-requis : objectiver et pondérer vos futurs critères de sélection. Car sans hiérarchisation claire des critères, les futures comparaisons deviennent biaisées. Elles sont influencées dictés par la notoriété, le marketing ou les “démos” (forcément) alléchantes.
Avant même de parler d’outils, il est indispensable d’identifier :
- vos usages prioritaires : modélisation, reporting, scénarios, intégration des normes CSRD…
- vos irritants actuels : dépendance à Excel, collaboration défaillante…
- vos objectifs à 2–3 ans.
Cette étape n’est pas “seulement” essentielle : elle est vertueuse. Un projet EPM est d’abord un projet de clarification des méthodes et de la place de la fonction finance dans l’entreprise.

Inforiver, l’EPM de Lumel, est une solution intéressante pour les entreprises très intégrée à l’environnement Microsoft (Fabric, Power BI, Office)
Étape 2 : structurer un cahier des charges clair
Un cahier des charges EPM complet ne se limite pas à une “liste de courses” des fonctionnalités essentielles (même si elles doivent évidemment y figurer). Il doit aussi intégrer :
- des cas d’usage concrets,
- vos contraintes organisationnelles,
- des critères de succès mesurables.
Étape 3 : shortlister 2 ou 3 solutions vraiment pertinentes (avec un comparateur objectif)
Comparer trop de solutions dilue la décision. L’enjeu ici est de réduire intelligemment le champ, à partir d’un scoring pondéré, neutre et aligné sur vos priorités réelles. C’est dans cette phase que notre comparateur, objectif et basé sur des dizaines de projets d’intégration d’EPM, va vous permettre de faire ce premier écrémage.
| Anaplan, Board, IBM, Jedox, Pigment, Lumel+Fabric : 6 solutions passées au crible, avec vos critères pondérés. Passez votre shortlist au révélateur avec notre comparateur EPM. |
Étape 4 : organiser des démonstrations
Notre comparateur vous a donné une bonne idée des solutions qui “collent” le mieux à vos besoins ? Il est temps d’organiser des démos. Et une bonne démo, ça se prépare ! De votre côté :
- mettez au clair vos scénarios métiers,
- visionnez les tutoriels mis à disposition en libre-service par les éditeurs,
- ou, mieux, les webinars proposés par des consultants indépendants, qui apporteront un autre regard sur ces solutions. Les consultants de PerfectSight ont par exemple passé au crible 3 EPM : Jedox, Pigment et Lumel.
Étape 5 : choisir le bon partenaire intégrateur
Dans la réussite d’un projet EPM, il y a 3 ingrédients-clés :
- l’outil : adapté aux besoins, aux utilisateurs, aux pré-requis IT,
- le donneur d’ordre (vous) : c’est lui qui en dessine les contours, cadre les besoins, tranche,
- l’intégrateur, qui va accompagner ce projet et effectuer toutes les “retouches” nécessaire pour que l’EPM retenu vous aille comme un gant !
Selon les configurations, l’intégrateur vous accompagnement de bout en bout (du benchmark des solutions à la mise en œuvre et la maintenance de l’EPM retenu), ou seulement après la phase de sélection. Mais un “bon” intégrateur EPM doit réunit ces 3 compétences :
- expertise techniques : connaissance fine des principales solutions du marché, de leur forces et faiblesses, et de leur utilisation “dans la vraie vie”,
- expertise métier : savoir “parler DAF”, comprendre et anticiper les besoins des équipes,
- expertise projet : conduite du changement, formation, puis support.
Un bon partenaire sécurise la trajectoire du projet et vous permet d’acquérir plus qu’un nouvel outil : un levier de performance durable.
Le benchmark des solutions EPM par PerfectSight : une évaluation neutre des 6 principaux acteurs du marché
Le marché EPM est riche et hétérogène. Chaque solution a ses forces, ses partis pris technologiques et ses limites. Un comparatif neutre permet de comprendre les positionnements, sans chercher un “meilleur outil absolu”.
Les 6 solutions étudiées dans notre benchmark
| Solution | Éditeur | Nationalité | Création de la solution | Nombre de clients |
|---|---|---|---|---|
| Anaplan | Anaplan, Inc. | USA | 2006 | 1 400 |
| Board | BOARD International | Suisse | 1994 | 3 000 |
| IBM Planning Analytics | IBM | USA | 1983 | NC |
| Jedox | Jedox AG | Allemagne | 2002 | NC |
| Pigment | Pigment | France | 2019 | NC |
| Lumel Inforiver | Lumel Technologies Inc. | USA | 2010 | 3 000 |
Comment fonctionne le comparateur PerfectSight ?
Notre comparateur de solutions EPM repose sur une approche structurée : nos consultants, qui ont accompagné nos clients dans l’évaluation et l’intégration des ces solutions dans de nombreux contextes différents, ont noté chaque solution sur plus de 30 critères :
- la présence et la qualité d’une quinzaine de fonctionnalités phares (reporting, modélisation, scénarios…) et de capacités techniques (volumétrie de données, workflow automation, intégration Excel…)
- la facilité d’intégration et d’usage des principales fonctionnalités,
- la flexibilité tarifaire et contractuelle, et la qualité de l’expérience post-achat (support).
Pour l’utiliser, vous n’avez qu’à accorder une note de pondération à chaque critère :
- 10 : critère fondamental pour vous
- 5 : critère important
- 1 : critère peu important
- 0 (ou vide) : critère à ignorer.
À quoi ressemble l’analyse fournie ?
Le comparateur vous livre un scoring global pondéré, propre à votre contexte :
- scoring global de chaque EPM pondéré selon vos priorités
- ranking des solutions de 1 à 6
- matrice visuelle des forces et faiblesses de chaque outil.
Comment en tirer le meilleur parti ?
Un benchmark, aussi poussé soit-il, n’est qu’un benchmark. Le nôtre ne remplace pas une analyse approfondie de ce que chaque solution a à offrir, mais il vous aidera à faire un premier tri et à vous focaliser sur les plus pertinentes pour vous.
Quelques conseils pour en tirer le meilleur parti :
- partez d’un cahier des charges ou d’une expression de besoin structurée avant de passer à la notation proprement dite,
- croisez les analyses : faites faire le comparateur par plusieurs profils de l’équipe (contrôle de gestion, analyste consolidation, et pas le DAF), voire par d’autres parties prenantes (DG, DSI…),
- shortlistez les 2 ou 3 solutions qui se détachent pour passer à la mise en concurrence finale.
Prêt(e) à identifier les meilleures solutions EPM pour votre entreprise ? Accédez au comparateur !




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